Jackson Park, Sonoma

jeudi 7 juin 2012

Sonoma Jeudi 7 juin


Le Golden Bridge a 75 ans, Pierre Seillan, est beaucoup plus jeune, il n’a que 62 ans, aujourd’hui. Pour son anniversaire, le vigneron nous entraîne à la découverte de sa Sonoma, celle qu’il a façonnée, imaginée presque inventée pour Jess Jackson. Et puisqu’il est question de jeunesse, c’est par Jackson Park, un jeune vignoble d’une quinzaine d’années que  Pierre décide de débuter. Passé le pont mythique, la baie de San Francisco s’éloigne et les premières vignes de la Sonoma s’annoncent. C’est là sur cette terre en devenir que Pierre Seillan a dessiné le vignoble de Jackson Park à partir de rien, sur une toile vierge, une nature sauvage, territoire des mountains lions et des serpents à sonnette. Armé d’un GPS, il a délimité les parcelles, extrait la pierre, contourné les chênes centenaires, choisi les meilleures pentes et créé un canevas où les merlots enfichés dans les argiles gracieuses de cette terre de tous les possibles livreront le meilleur de leur jus pour bâtir un vin différent, un vin d’avenir. Pierre est un « farmer » de ceux qui chérissent la terre, certain qu’elle ne les trahira jamais du moment qu’on la respecte.  Grillon -c’est le surnom que lui donne ses amis du rugby- a de l’avance, il en a toujours eu, il sort de la mêlée et entre dans la vie, construisant les vins de la Vérité comme un parfumeur ses essences. Il a le choix, Jess Jackson à commencé lui aussi à 60 ans en achetant des bouts de terres dans différents coins du vignoble californien. Pierre ne prend que les meilleurs pour bâtir les 3 cuvées qui composent l’élite de la production Jackson : la Muse, la Joie et le Désir. Elles sont là, dans les calices sur une table ovale comme un ballon prêtes à livrer la subtilité élégante des assemblages signés Seillan.
La Muse la première , l’inspiratrice est dominée par le merlot : on imagine goûter un pomerol, on reste sur sa soif, c’est un Sonoma, différent, autre : on s’attend à  de la chaleur, on boit de la fraîcheur. Le 2007 sérieux et pourtant sauvage livre son intensité. La Joie, c’est le cabernet sauvignon en majesté plus tendu que jamais, musclé il regarde vers le futur laisse parler le sol plus que le raisin. Enfin, le Désir celui qui donne au cabernet franc la plus noble de ses ambitions, celle d’être bu, le Désir sait se rendre insatiable, même jeune on a envie de le boire. 2002, 2005, 2007 et 2009 : on les aime tous les quatre.
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