Du vin pour mes sushis

dimanche 29 janvier 2012

Patrick Duval dans son petit restaurant  parisien transforme la bière en vin, aux noces du bon sushi.

De ses années japonaises, Patrick a ramené une passion pour la cuisine nippone qu’il mène à la baguette dans son école de cuisine et son Bar à sushi, boulevard des Batignolles à Paris. Journaliste-éditeur et fine gueule, Patrick Duval sait l’art de la cuisine qui isole les saveurs, il connaît le secret du poisson cru allongé sur son canapé de riz tout juste couvert d’une lichette de wasabi. Justement Wasabi, le nom du magazine imaginé par notre homme. Chez lui le poisson cru est léger comme l’air de la mer, à mille milles du sushi parisien qui promène sa vulgarité sur les trottoirs des grandes villes. Chez Patrick, le sushi a du goût et de l’esprit. Oui mais voilà, Patrick n’est pas satisfait ; ses clients restent sur leur soif, la mousse même japonaise, ça lasse.
Patrick a un voisin, Gérard Noblet, caviste de son état, bien connu des habitants du quartier, et qui dans sa cave De la Vigne au Vin enfile les perles de Bourgogne et d’ailleurs. Une rencontre de boulevard plus tard et le mariage est consommé :  celui du sushi et du vin rouge.


- Le Bar à Sushi, 55 Bld des Batignolles, 75008 Paris
Tél. 01 45 22 43 55
 www.wasabi.fr
Noblet De la Vigne au vin, 55 Bld des Batignolles, 75008 Paris
Tél. 01 53 04 OO 33
www.delavigneauvin.com

Pr David Khayat élu homme de l'année 2012 de La RVF

samedi 14 janvier 2012
Lorsque l'un des plus éminents cancérologues de notre époque défend une consommation modérée du vin contre tous les  hygiénistes qui prônent une abstinence totale, il était logique que nos amis de la Revue du Vin de France lui décerne le Prix de l'Homme de l'Année 2012. 

Une phrase à retenir de son discours brillant lors de la soirée de remise des Trophée du Vin jeudi dernier: 
"Si le vin était cancérigène dès le premier verre, toute l'humanité serait touchée par le cancer."


Palmarès 2012 des Grand Prix de la RVF :
Coup de coeur du jury : Brice Maydieu – Maydouelle (Bordeaux)
Prix DIAM de l’innovation : David Morin – Enomatic
Hypermarché de l’année : Auchan Roncq (Nord-Pas-de-Calais)
Caviste de l’année : Lavinia
Cave coopérative de l’année : Foncalieu (Languedoc)
Meilleure carte des vins : El Celler de Can Roca à Gérone (Espagne)
Meilleur accueil dans le vignoble : Château Smith Haut Lafitte
Découverte de l’année : Benoît et Florence Chazallon – Château de la Sèlve
Négociant de l’année : Jean-Claude Boisset
Vignerons de l’année : Jacky et Maurice Barthelmé – Domaine Albert Mann
Homme de l’année : Professeur David Khayat, chef du service oncologie à La Pitié-Sâlpétrière

Avec un pinot blanc d’Alsace

vendredi 6 janvier 2012
Le pinot blanc d’Alsace, c’est le bon copain qu’on invite toujours à table où son caractère affable lui vaut l’unanimité.

Moins démonstratif que ses potes de régiments le pinot blanc, ne la ramène pas , aucun terroir classé en grand cru ne lui est dévolu et pourtant, pourtant… Il est là  au quotidien comme à la fête, pâlichon et caméléon, se glissant à l’envie sur tout ce qui sent bon dans l’assiette. Jovial et bon enfant, sa plus belle qualité est sa faculté d’adaptabilité. Pas potache pour un sou, il sent le frais, les fruits, le beurre et la noisette… Moins snob que d’autres raisins à la réputation bien accrochées aux pentes raides des grands terroirs alsaciens, pinot blanc s’accueille pour sa bonhomie, sa rondeur et sa souplesse.  D’humeur égale  du moment qu’on le rafraîchit, c’est le meilleur ami des recettes du quotidien. Il est toujours à l’heure lorsque le soufflé sort du four, joue le faire-valoir  d’une quiche lorraine ou  d’une tartiflettes, c’est de saison. A l’aise sur les légumes, il se paie une belle tranche de terrine, pas bégueule sur la tarte au poireaux, il soigne aussi celle à l’oignon. Le cépage alsacien ne rate pas non plus les rendez-vous avec tous les poissons, plutôt à la bonne franquette avec beurre blanc et citron. Les moules, les coques, les huîtres, les crevettes lui sont servies sur un plateau où ni le citron ni le vinaigre ne le dérangent. Ingénu, le pinot blanc fait un pied de nez aux idées reçues en matière d’accords mets et vins pour se glisser là ou les autres ne veulent pas aller : sur les œufs (cocottes, omelette), sur les asperges ou sur une tourte aux épinards. Mais il sait aussi être généreux ayant des affinités avec les fromages, s’il laisse sa place au gewurztraminer sur un munster, quoique… on le retrouve plus facilement sur les fromages crémeux, frais et mousseux. Enfin comme nos sushis, sa popularité est grandissante.