Avec un pinot blanc d’Alsace

vendredi 6 janvier 2012
Le pinot blanc d’Alsace, c’est le bon copain qu’on invite toujours à table où son caractère affable lui vaut l’unanimité.

Moins démonstratif que ses potes de régiments le pinot blanc, ne la ramène pas , aucun terroir classé en grand cru ne lui est dévolu et pourtant, pourtant… Il est là  au quotidien comme à la fête, pâlichon et caméléon, se glissant à l’envie sur tout ce qui sent bon dans l’assiette. Jovial et bon enfant, sa plus belle qualité est sa faculté d’adaptabilité. Pas potache pour un sou, il sent le frais, les fruits, le beurre et la noisette… Moins snob que d’autres raisins à la réputation bien accrochées aux pentes raides des grands terroirs alsaciens, pinot blanc s’accueille pour sa bonhomie, sa rondeur et sa souplesse.  D’humeur égale  du moment qu’on le rafraîchit, c’est le meilleur ami des recettes du quotidien. Il est toujours à l’heure lorsque le soufflé sort du four, joue le faire-valoir  d’une quiche lorraine ou  d’une tartiflettes, c’est de saison. A l’aise sur les légumes, il se paie une belle tranche de terrine, pas bégueule sur la tarte au poireaux, il soigne aussi celle à l’oignon. Le cépage alsacien ne rate pas non plus les rendez-vous avec tous les poissons, plutôt à la bonne franquette avec beurre blanc et citron. Les moules, les coques, les huîtres, les crevettes lui sont servies sur un plateau où ni le citron ni le vinaigre ne le dérangent. Ingénu, le pinot blanc fait un pied de nez aux idées reçues en matière d’accords mets et vins pour se glisser là ou les autres ne veulent pas aller : sur les œufs (cocottes, omelette), sur les asperges ou sur une tourte aux épinards. Mais il sait aussi être généreux ayant des affinités avec les fromages, s’il laisse sa place au gewurztraminer sur un munster, quoique… on le retrouve plus facilement sur les fromages crémeux, frais et mousseux. Enfin comme nos sushis, sa popularité est grandissante.
 

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