Bruno Borie et Jade Jagger |
Jade et Melchior
Beaux mariages avec un sauternes
sans complexe, en toute simplicité.
Mon royaume pour du caviar !
Je ne prends pas beaucoup de risques, me direz-vous : mon royaume, c’est la France et avec l’endettement qu’elle a, elle ne vaut plus un clou. Donc l’échanger contre un peu de caviar, c’est plutôt un bon deal, non ?
Ça tombe plutôt bien cette affaire, parce que ZwyerCaviar a élu domicile à la Grande Epicerie de Paris avec ses quatre variétés de caviar : Baeri, Osciètre, Sevruga et Beluga. « Pourquoi qu’il me parle de ZwyerCaviar, celui-là ? » vous demandez-vous méfiants, « il touche une rétro-commission sur la vente d’armes d’extase massif, c’est comme pour l’affaire Karachi : ça sent le sapin tout ça ». Mais pas du tout ! Je vous parle de ZwyerCaviar parce qu’ils proposent le premier caviar éthique d’excellence au monde. « Rien que ça » vous exclamez-vous, toujours sceptiques.
Allez, faites-moi confiance puisque je vous dis que toute leur production est issue d'esturgeons élevés dans des fermes aquacoles répondant aux exigences du développement durable... en Uruguay ! Mais rassurez-vous, tout a été étudié pour garantir un produit de très grande qualité. Et les esturgeons, eux, ont malgré tout un passeport russe ou sibérien. Toujours pas convaincus ? Allez je rajoute qu’Anne-Sophie Pic le sert volontiers au Restaurant du Beau-Rivage Palace de Lausanne. Et que la jeune entreprise suisse qui se charge de l’exploitation respecte toutes les réglementations internationales en vigueur.
Si vous voulez en savoir plus, je vous invite chaudement à aller jeter un œil à leur site internet : les photos y sont superbes, les explications nombreuses et en plus il y a une boutique en ligne. http://www.zwyercaviar.com/
« Bon, ok, mais il a pas tort, c’est la crise. Pas les moyens de me faire caviariser, moi ! » Certes le caviar n’est pas le plus abordable des mets. Mais pour 25€, vous pourrez en goûter 10 grammes : ce ne sera pas le caviar à la louche des trente glorieuses, mais ça suffira à coiffer d’une saveur incomparable quelques divines rattes de Noirmoutier en purée.
De toute manière au train où vont les choses, entre l’inflation et la planche à billets, l’argent ne vaudra bientôt plus un rond. A défaut d’avoir de l’or jaune, vous aurez de l’or noir… mais vous pourrez toujours rire jaune entre deux grains de caviar !Chez Marcon à Saint-Bonnet-Le-Froid
Numéro Exceptionnel
Le condrieu de Christine, la côte-rôtie d’Yves
Christine Vernay, Yves Gangloff, K. Valentin, Jean-Luc Barde, Anne et Olivier Decelle dans la cave du domaine Gangloff |
Barbarine et Sereine noire , étiquettes de Pierre Gangloff |
Rencard autour du beaujolais nouveau 2011
Retrouvez nous en action sur le beaujolais nouveau de La RVF !
Les bulles et la ganache
Il a préparé une sélection de chocolats aux saveurs si particulières, si élégantes, si douces que le mariage avec des vins est une affaire d'état pour nous. Mais vaillants soldats de la gourmandise, nous partons, le verre à la main, à la conquête des allées à la recherche du Graal cette bouteille qui saura composer une alliance où les deux complices se respecteront sans saute d'humeur. Nous finissons par le trouver : il s'appelle Heidsieck... Charles Heidsieck, dans sa version tireur d'élite : 1995, Blanc des Millénaires. Le champagne blanc de blanc a passé plusieurs années à peaufiner son élégance pour enfin sortir au grand jour et délivrer les plus délicates notes du Chardonnay évolué qu'il ait été donné de goûter à Bruxelles ce jour-là.
Pour l'accompagner un centimètre carré de pure volupté : un petit carré tout croquant qui sent la praline et les agrumes. Il a l'air de rien du tout comme ça, mais au contact de la divine bulle, il raconte le talent de Marcolini. Les bulles ce jour-là ont fait du chocolat le plus grand des prélats.
Après, le carré signé Marcolini, pure distinction cacaotée, s'est retrouvé acoquiné avec une bulle qu'on pourrait qualifier de mousse : Liefmans, une bière issue d'une brasserie de l'ouest de la Belgique. 8 degrés, une mousse évanescente, une vinosité et une amertume qui s'inclinent face aux délicieux arômes du p'ti noir.
C'est en troisième position que nous décidâmes de placer les quatre épices. Complexe et néanmoins voluptueux, ce carré-là est un as de la gourmandise. Mais il lui faut un alter-ego à sa mesure. De loin, le grand Laurent Cazotte domine l'assistance de son mètre quatre-vingt quinze et la dégustation de ses liqueurs et eaux-de-vie insolites déchaîne la foule. La guigne et le guin, riquiqui de nos grands-mères, signé du grand Laurent, est la liqueur qu'il nous faut sur ce concentré d'épices. Les notes fruitées et la volupté de l'élixir arrondissent les angles de ce carré miraculeux.
Demain sera un autre jour...
Bruxelles Midi
Beaux mariages avec un vin jaune
Quand Mumm nous envoie en l’air
C’était il y a quelques temps déjà : le mercredi 28 septembre dernier, la fameuse marque de Pernod Ricard conviait quelques journalistes à un voyage des sens de Paris à Reims. Certains, craignant une mort précoce et quelque peu indélicate, décidèrent de s’en remettre au train. Mais la jeunesse a le cœur intrépide, et je ne me le fis pas dire deux fois quand on m’invita à grimper dans l’hélicoptère qui devait nous mener dans le bien connu fief champenois.
J’entends d’ici les récriminations des meilleurs d’entre nous et tiens à les rassurer : certes, ce voyage était tout sauf écologique mais il avait tout de même une visée didactique. Au-delà de griser quelques plumes du monde journalistique en leur redonnant l’impression de voler, ce doux automne nous fournissait l’occasion rêvée de découvrir, vus du ciel, les grands crus champenois de Cramant, Avize, Aÿ, Verzenay et Bouzy. Bien sûr, l’initiative n’était pas innocente. Notre pétillant pèlerinage sur la terre des saintes bulles avait en effet pour salutaire objectif de nous présenter le dernier né de la gamme Mumm : le brut sélection, savant assemblage de ces cinq grands crus.
Une fois arrivés dans le saint des saints, nous eûmes le singulier plaisir de découvrir l’univers très sophistiqué et mécanisé made in Mumm : un cours passage par le labo nous donna un aperçu de l’impressionnante maîtrise technique. Suivi de production, surveillance des raisins, supervision des cuveries, programmation du cycle de température, d’oxygénation, d’agitation… Tout y est savamment orchestré par de puissants systèmes automatisés. Rien ne semble laissé au hasard car la science fait finalement si bien les choses. Un cours passage par les cuves nous révéla par la suite l’ampleur de la modernisation intervenue de 2008 à 2010 : cuves flambant neuves thermorégulées aux capacités prodigieuses. Après un tel exposé éblouissant de scientificité, il nous fallait bien goûter en compagnie de Didier Mariotti, chef de cave, le résultat de tant d’investissements.
Après une dégustation difficile de quelques vins de réserve aux acidités particulièrement prononcées, je restai un peu sur ma faim. Difficile de projeter ces vins encore jeunes et en proie aux affres de l’adolescence dans un avenir proche et radieux. A fortiori lorsque l’on sait qu’ils donneront naissance à de complexes assemblages, car il s’agit alors d’envisager leur futur en tenant compte des mille et une possibilités que peuvent offrir leurs différents assemblages. Autant dire que la tâche se révélait être herculéenne, et que nous manquions de demi-dieux à la table des négociations pour prétendre présider aux destinées de ces précieux fluides. Et pourtant, quelle assemblée ! Michel Dovaz, Roger Pourteau, Nicolas de Rouyn pour ne citer qu’eux. Les plus téméraires s’aventurèrent à quelques commentaires, mais les sages qui avaient le plus de bouteille (et d’heures de vol) se contentèrent d’interroger notre hôte chef de cave sur sa philosophie.
A l’issue de cette dégustation qui avait poussé nos gosiers dans leurs derniers retranchements, nous gagnâmes la maison Cordon Rouge pour un déjeuner en extérieur s’il vous plaît, au milieu de buis parsemés pour l’occasion de quelques roses. Après l’effort, le réconfort dit-on : les deux Philippe des Crayères, Mille et Jamesse, ont su redonner ses lettres de noblesse à ce poncif désuet.
L’idée très séduisante : nous proposer cette nouvelle cuvée à différents degrés pour nous accompagner tout au long du repas. Guidé par les explications savantes de notre précieux sommelier, nous entamâmes donc les hostilités avec un carpaccio de langouste rose marinée au miel d’acacia. Je n’ose ajouter que ce sympathique crustacé était délicieusement accompagné d’un chutney de girolles et toasts melba à la tapenade. Oups, c’est dit. Pour lui donner la réplique, le brut sélection nous était servi aux environs de 6-8 degrés, histoire de souligner sa minéralité.
Avec pareille entrée en matière, la route était toute tracée : et quelques coquillages juste ouverts à la vapeur de curry en vichyssoise iodée de grains de caviar vinrent se frayer un chemin sur la table immaculée. Je les accueillis avec le bonheur que vous pouvez imaginer, mais aussi l’exigence de ceux qui sont nés près de l’océan et ont su très tôt en apprécier les bienfaits. Le brut sélection pour l’occasion avait revêtu les accents du chardonnay, égrenant sur nos palais quelques notes de citron et de pamplemousse pour prolonger avec goût les expressions iodées du plat.
Jaloux de l’envahissant chardonnay, le pinot noir se fit un devoir de prendre la relève aux alentours de 10-12°. Ses expressions de sous-bois et ses discrètes notes de pêche et d’abricot tutoyèrent, avec raison, un sublime filet de veau de lait et feuilles de figuier en croûte de sel. Quelques tagliatelles de salsifis aux arachides et olives, un jus parfumé au soja et au coriandre à ses côtés. En somme : « Coupez ! Pas besoin de la refaire, passons à la dernière scène. »
Final oblige, le dessert scella la réconciliation du chardonnay et du pinot noir autour des 12-14°. Une pointe de miel, quelques notes épicées, peut-être un rien de violette : c’est le vin non son accompagnement, mettons-nous d’accord. Dans l’assiette, un crottin de chavignol habilement découpé recouvrait de ses généreuses tranches une belle lamelle de poire juste snackée et poudrée de pain d’épices. Je ne vous en dis pas plus et laisse à votre imagination le bonheur d’y déposer mille saveurs.
En un mot, chapeau bas aux Philippe qui ont su souffler le chaud et le froid et sublimer cette cuvée de leurs savantes associations. Si, de votre côté, ces quelques lignes vous ont donné l’envie de vous forger votre propre idée, vous trouverez la cuvée brut sélection très prochainement chez vos cavistes à un prix d’environ 42 euros.
Guillaume Dubois fait ses courses à Bruxelles, capitale de la gourmandise
G.D.
Inès de la Fressange dérape sur le rosé en Ferrari
Hors Série Vins – Cuisine et Vins de France « Les 500 Meilleures bouteilles »
Il est Vivant !
Photo par Jean-Luc Barde |
Un dégustation hors-norme #1
Les rouges ne couraient pas la table ce soir là mais le Clos de Tart 1998 impressionnait par sa concentration, sa puissance et sa droiture. Encore jeune et une structure carrée, mais un grain de tanins très très fin. A garder longtemps, longtemps...
Autres vins dégustés:
Charmes-Chambertin Joseph Roty 2004
Laurent Perrier Grand Siècle des années 1970 magnum
Dom Ruinart 1986 magnum
Sauternes Château Coutet 1964
Le Relais Louis XIII, révélation des sens et du portefeuille
G.D.
Le Relais Louis XIII, 8 Rue Grands Augustins - 75006 Paris. Tél. 01 43 26 75 96
Menu: 50 € (midi), 80 € (soir sauf le samedi)
Carte: 130 à 150 €
De retour du Jura
Denis Grandvaux, Franck Vichet et Nicolas Baudet |
39600 Pupillin
Domaine de Courcel Pommard 1er cru Grand Clos des Epenots 1999
La page de...
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